Le g?n?ral Saintp? a pass? dit ans au chevet d'Am?lie sa femme, devenue folle d'amour et de jalousie pour lui. Sa seule libert? est Ada, la femme de chambre qu'il paie et caresse chaque ,jour, la conscience tranquille.
La conscience tranquille, jusqu'au jour o? Maxime, son fils a?n?, ?pouse Nathalie, une orpheline pauvre qui passait chaque ann?e ses vacances au ch?teau.
La r?probation muette et le d?go?t qu'il sent chez la jeune femme commencent alors - Dieu sait pourquoi, puisqu'il est libre, honor?, puissant - ? g?cher quelque peu son innocent plaisir.
Un autre ?v?nement vient assombrir sa vie, tant bien que mal organis?e : Tante Ard?le, sa soeur, que la famille dit ? l?g?rement contrefaite ? et qui est bel et bien bossue, tombe un ,jour amoureuse d'un autre bossu, le pr?cepteur du petit Toto, fils benjamin du g?n?ral. On le chasse, mais Ard?le s'enferme et refuse de manger.
Le g?n?ral convoque alors une sorte de conseil de famille. Il appelle, de Trouville, o? ils passent leurs vacances, Liliane sa seconde soeur et le comte son mari, ainsi que Nicolas, son fils cadet qui est ? Saint-Cyr.
Mais le comte et sa femme sont suivis d'Hector de Villardieu, amant de la comtesse, qui ne la quitte pas.
Et Nicolas qui depuis deux ans n'avait pas accept? de passer un seul jour de permission au ch?teau, ne revient que pour accuser Nathalie, qu'il aime depuis leurs vacances d'enfants, d'avoir ?pous? son fr?re.
Les d?sordres respectifs de ces divers personnages vont s'entrelacer cocassement avec les d?sordres de Tante Ard?le et de son bossu.
A la fin du spectacle - je t'aime, un peu, beaucoup, - la marguerite se trouvera effeuill?e, sans oublier un seul p?tale, esp?rons-le.
Jean ANOUILH