Né à Marseille, le 21 juillet 1924. Si la situation de son père l'a fixé en
Provence pendant sa jeunesse, son adolescence est bourguignonne et
alsacienne. Son grand-père maternel était architecte et a contribuer à
développer le goût que, tout jeune, Jacques Marillier a manifester pour
le dessein et la peinture.
Il commence par l'École des Arts et Métiers d'Aix en Provence et
vient à Paris pour approfondir ses études à l'École des Arts décoratifs.
Son professeur est le peintre Brianchon, l'année où Jean-Louis Barrault
demande à celui-ci le décor et les costumes des Fausse Confidences.
Les liens qu'il a dans le midi lui permettent de faire la connaissance
du sétois Jean Vilar au début de son aventure d'Avignon.
Il fait partie, en 1949, de l'atelier d'essai du Syndicat des
décorateurs-maquettistes formé par Yves Bonnat. Sur le conseil d'un
comédien, Jacques Eysler, Il se présente au casino d'Enghein où il est
engagé comme décorateur attitré.
Pour Dona Rosita, de Lorca, Claude
Régy réalise sa première mise en scène, et Jacques Marillier son premier
décor. Il continue à collaborer avec Claude Régy pour La vie que je
t'ai donné de Pirandello, en 1954, et Penthésilée de Kleist,
en 1955, au Fesival de Paris.
« Si on lui coupait la tête, et si on la mettait au bout d'une perche, on
pourrait en faire une tête de loup pour épousseter les cintres, tant les
cheveux sont touffus et solides. Le reste l'est aussi. C'est un
tranquille. Il ne se presse pas, mais au dernier jour de montage, il est
là vingt heures sur vingt-quatre. Un faux paresseux. Je veux dire que le
travail, tout compte fait l'ennuie moins que le reste. Sur ce point je
l'envie, moi dont le cas est exactement le contraire. (...). »