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Une gloire fugitive

À soixante-deux ans, François est enfin reconnu de ses pairs, il est considéré au Ministère de la Communication comme un personnage de la plus haute importance; sa fille Virginie fait carrière en tant que comédienne, sa cadette Raphaële, écrivain de talent, est lauréate du prix Renaudot. François est un homme heureux. Mais ce bonheur n’est qu’un leurre qui ne le trompe pas. La maladie est là qui le guette, l’asticote, le poursuit... En dépit des examens médicaux aux résultats tout d’abord imprécis, puis inquiétants et finalement implacables, il travaille.

En septembre 1991, il tourne un film dans les rues du 14ème arrondissement. Les trois femmes de sa vie, son épouse et ses filles sont là : «  Gardiennes du secret médical, nous le suivions comme on suit des yeux l’équilibre sur ses jambes d’un bébé qui va faire pouf... ». 22

Le 26 Novembre 1991, à trois heures du matin, François Billetdoux s’éteint à l’hôpital après avoir prononcé ces mots: «  Je me débrouillerai.... Il faut que je parte... ».

22 Chère madame ma fille cadette Raphaële Billetdoux édition Grasset

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la mémoire du théâtre