Association de lalogoRégie Théâtrale  
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Quelques pièces

 

EDMÉE

 

Analyse

Edmée est une solide paysanne qui n'a épousé Léon que dans l'espoir d'hériter des écus de la tante Léontine. Hantée par le désir d'être riche, elle est prête à assassiner tout son entourage, changeant de victime à tour de bras, et n'hésitant pas à transformer en complice celui qu'elle avait auparavant prévu de trucider.

 

Critiques

« L'auteur a agencé les rebondissements, retournements, coups de théâtre, coups de gnole, coups de poison, coups de poing et coups de souliers sur la tête, de cette farce avec la sûreté de main d'un vieux vaudevilliste. Son dialogue est savoureux et charnu ».
Paul GORDEAUX – France-Soir

« Par sa verve salée, sa roide verdeur et sa langue agile, Edmée ne déroge point à une tradition dont chaque génération dramatique fournit les mainteneurs. Elle nous confirme les dons de l'auteur de Ils étaient trois camarades et de L'Absent ».
Gustave JOLY – L'Aurore

« BRÉAL nous offre une farce paysanne, amusante au début, un peu longuette sur la fin, dont les personnages, peints de couleurs vives et solidement dessinés, valent beaucoup mieux que les habituels fantoches de ce genre de divertissement. Ses paysans, sculptés comme des santons, très vivants et fort bien observés, ne sont pas, à tout prendre, si éloignés de ceux de Zola qu'ils pourraient paraître au premier abord. Cupides, roublards, méfiants, salaces, ils nous font rire pendant trois actes avec des mots souvent justes et des situations qui frisent à chaque instant la tragédie ».
André-Paul ANTOINE – Aux Écoutes

 

LES HUSSARDS

 

Analyse

Deux hussards, occupants français dans l'Italie de 1800, victimes de leur naïveté et de leur flemme, ont à choisir : ou accepter d'être passés par les armes, ou consentir à ce que des civils innocents paient pour eux.

Critiques

« Tragie-comédie ou farce ? Les trois petits actes de P. A. BRÉAL sont en tous cas imprégnés d'une cocasserie indéniable. Il a la goût de la satire, le sens de la bouffonnerie, heureusement car l'histoire qu'il nous conte avec une férocité presque invisible, une légèreté volontairement clownesque, je connais cent mauvais dramaturges qui en eussent fait une prétentieuse tragédie philosophique ».
Jean-Jacques GAUTIER – Le Figaro

« Sur un thème dont M. Albert CAMUS ou M. Thierry MAULNIER auraient tiré la trame d'un drame hautement philosophique, P.A. BRÉAL a brodé, de la grosse laine dont on fait les galons, un allègre vaudeville militaire émaillé de quelques sketches du plus réjouissant effet ; Il arrive que l'auteur s'essouffle quelque peu. Mais le spectateur n'a guère le loisir de s'en apercevoir. En effet, la troupe que commande M. Jacques FABBRI joue la pièce au galop de charge ».
Max FAVALELLI – Paris-Presse

« J'avais beaucoup aimé le comique noir mais truculent de L'Edmée de M. BRÉAL. Sa nouvelle pièce a les mêmes qualités d'humour et d'invention. Ce petit drame de l'occupation française en Italie, pendant les campagnes de Bonaparte, eût pu être sinistre ou gênant ; il est cocasse, plein de verve et de goût. Ses trois actes sont dominés par cette question : lequel de ces gens que nous voyons vivre, et heureux de vivre, va être fusillé ? Il fallait tout l'esprit de M. BRÉAL pour jouer sans danger avec cette situation. Il y a réussi ».
Jacques LEMARCHAND – Le Figaro littéraire

 

LES SUISSES

 

Analyse

Le 10 août 1792, le peuple a envahi les Tuileries. Les gardes suisses ont tiré sur la foule qui les a massacrés. Quelques-uns réussirent à s'échapper et à sa cacher. Les deux gardes Hans et Latoison se sont réfugiés chez Angélique, une blanchisseuse d'origine suisse. Ces trois suisses décident de fuir la France et de regagner le pays natal. Mais un mouchard a prévenu la police…

Critiques

« P.A. BRÉAL est un auteur d'une espèce assez particulière. Il fait beaucoup rire, mais jamais bassement. Il traite sur le mode badin des sujets graves. Il est parfois clair, sans platitude aucune. Il n'appartient ni au boulevard, ni à l'avant-garde. Il peut être joué dur la rive gauche comme sur la rive droite. Il a de quoi plaire à tous les publics, du plus facile au plus exigeant. Il a trouvé en Jacques FABBRI l'interprète et le metteur en scène idéal. Sa nouvelle pièce confirme en tous points l'excellente réputation qu'il s'est acquise avec ses précédents ouvrages ».
Christian MEGRET – Carrefour

« Rarement conjonction fut plus heureuse que celle de Jacques FABBRI et de P.A. BRÉAL. Plus qu'aucune autre, les pièces de celui-ci s'accordent à ce style pétulant, clownesque de FABBRI, qui procède du jeu de Scaramouche, des pitreries de Pulcinella, des pirouettes de l'opéra bouffe, et des bouffonneries de la comedia dell'arte. Les Suisses, comme Les Hussards et La Grande oreille, est une de ces réjouissantes farces historiques pétant de santé comique, dont P.A. BRÉAL a la spécialité. À mi-chemin entre du Victorien SARDOU parodique et de l'Alexandre DUMAS rewrité par Max LINDER. 
Jean MARA – Minute

« Il ne faut pas chercher des vues profondes dans cet agréable divertissement, joué avec rapidité et entrain par M. FABBRI et sa compagnie. M. BRÉAL a un talent léger et charmant, il a de l'humour, de la gentillesse et du métier. De temps en temps il trouve des formules faciles et amusantes : « le linge sale n'a pas d'odeur » ou « même expéditive, la justice doit donner l'impression d'être juste »… Savoureux spectacle, qui doit avoir du succès ».
Jean DUTOURD – France-Soir

 

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