En 1960, après avoir présenté au théâtre Fontaine Heureux mortels, Marc Camoletti connut la plus grande réussite de sa carrière : Boeing Boeing.

François Guérin et Christian Alers dans Boeing Boeing
in L'Avant-Scène n°240
(photo DR)
Collections A.R.T.
À Paris, la pièce fut jouée pendant plus de dix-neuf années, de 1960 à 1979. En 1962, l’auteur reprenant, le rôle de Bernard, personnage principal de la pièce, se fit applaudir comme comédien.

Boeing Boeing
Anne Doat, Barbara Somers et Perette Pradier
(photo DR)
Collections A.R.T.
En 1965, ce fut la gloire : la Paramount présenta une version cinématographique de la pièce avec Jerry Lewis et Tony Curtis dans les rôles principaux. Longtemps après sa création parisienne, Boeing Boeing, traduit en langues étrangères, poursuivit sa brillante carrière à travers l’Europe.

Boeing Boeing
On reconnait Tony Curtis et Jerry Lewis
(photo DR)
Puis, en 1991, pièce fut inscrite dans le Livre Guiness des Records comme la comédie la plus jouée dans le monde.
Marc Camoletti était devenu riche et célèbre…
Et ce ne fut pas tout : cinq ans après le décès de l’auteur, le 15 juin 2008, dans une version anglaise, l’illustre metteur en scène britannique, Matthew Warchus, reçut le prix de la Meilleure reprise et celui du Meilleur acteur principal.
Après le triomphe, les succès
Le 18 septembre 1963, le rideau du théâtre Edouard VII se leva sur un nouvel ouvrage : Sémiramis, c’était le nom d’un parfum qui rendait les hommes irrésistibles et causait bien des drames au sein des ménages. Sans avoir la réussite époustouflante de Boeing Boeing, le spectacle eut beaucoup de succès. D’ailleurs quelle pièce, signée Marc Camoletti, aurait été un véritable échec ? Aucune. Toutes ne furent pas des triomphes, mais aucune ne déçut le public et la critique.

Programme original de Sémiramis
Collections A.R.T.
voir l'intégralité du programme
Alors que l’on répétait le spectacle suivant Secretissimo au Théâtre des Ambassadeurs, dans une mise en scène de Jacques Charon de la Comédie Française, M. Camoletti, faisant allusion à ses premières études, affirma que : « le théâtre était un peu comme de la peinture qui bouge , les personnages, des tâches de couleur et les actions , des lignes qui se rencontrent ».

Décor du 1er acte de Secretissimo par Roger Harth
in L'Avant-Scène n°344
Collections A.R.T.
L’année suivante, le théâtre des Nouveautés afficha La Bonne adresse, pièce dans laquelle il était prouvé que lorsqu’on passe une annonce dans un journal, il faut qu’elle soit explicite et précise, sinon on risque des malentendus. À la sortie du théâtre, une spectatrice s’écria : « J’ai ri comme une folle ! » et ses amis d‘acquiescer, eux aussi s’étaient bien amusés et avaient beaucoup applaudi.

Marc Camoletti dans le programme original de La Bonne Adresse
Collections A.R.T.
voir l'intégralité du programme
À quelques mois de là, se référant à la formule « on est jamais aussi bien servi que par soi-même », fin février 1968, M. Camoletti mit en scène, au Théâtre Edouard VII, sa dernière comédie : L’Amour propre... « Si l’amour est aveugle, déclara-t-il, par contre il est bavard et, dès qu’on ne le laisse plus parler, ou qu’on ne parle plus de lui, chacun a l’impression que l’amour a changé d’adresse, de gîte, de couvert et surtout de lit ».
Alors que le Tout Paris considérait le couple Marc et Germaine Camoletti comme le plus fidèle, le plus exemplaire, le plus aimant, le plus attentif l’un à l’autre, Marc se complaisait à écrire des histoires de cocuage et de fornication. Les maris trompaient leurs épouses et réciproquement. On était en droit de supposer que pour Camoletti c’était une manière déconcertante de glorifier son propre bonheur conjugal.

Germaine Camoletti
Programme original de Darling Chérie
(photo DR)
Collections A.R.T.
cf Quelques pièces
Sociétaire honoraire de la Comédie Française
Article de Marcel Achard L’Avant Scène premier semestre 1965
cf Quelques pièces
Marc Camoletti L’Avant Scène N° 426