C’est l’histoire d’un trio classique. Le couple marié s’est promis de tout se dire. Ils sont l’un et l’autre
la franchise même. Apparaît un peintre qui avait sauvé la femme dix ans plus tôt et auquel elle aurait
promis d’appartenir dès qu’il reviendrait. Mais c’est un menteur comme il n’est pas permis.
Critiques
« Michel DURAN a transposé dans le ton de notre époque une comédie du XVIIIème et cela donne
une histoire de rouerie et de marivaudage à la mode un peu mufle d’à présent, une aventure légère et
sans prétention qui pourrait s’intituler, selon la préférence de chacun : L’Épreuve, La Double méprise, La Confidence déplacée, Les Fourberies amoureuses, Le Jeu de la vérité, de l’amour, du mensonge
et du hasard. »
Jean-Jacques GAUTIER - Le Figaro
« On évoque MARIVAUX, on évoque même MUSSET, le MUSSET le plus léger, le plus fantaisiste,
car Michel DURAN a choisi délibérément dans la note gaie, toute légère. Sa plume, infiniment agile,
n’a pas pris le temps de s’appesantir, refuse la moindre prétention à l’étude psychologique… Allez
vite passer aux Capucines une soirée exceptionnellement aimable. »
Claudine CHONEZ - Combat
« L’auteur de ce délicat badinage n’est point de ceux qui prétendent, en 3 actes, déraciner l’arbre du bien
et du mal et demander des comptes au créateur des mondes. Sa modestie est une fraîcheur. Il n’aspire
même pas à la généralité, à la profondeur du Plaisir de rompre ou du Pain de ménage. C’est
pourtant là sa généalogie. »
Robert KEMP - Le Monde
BONNE CHANCE DENIS
Analyse
C’est une pièce qui conte la lutte entre le bien et le mal, à l’occasion de l’assassinat d’un triste sire, voleur
et infidèle, qui venait de rencontrer l’amour. Devant le cadavre, surgissent ange et démon qui se le
disputent, chacun ayant d’excellents arguments revendique cette âme incertaine. Les adversaires
transigent et accordent un sursis à leur client. C’est lui-même, à travers ses actions à venir, qui
décidera de son sort.
Critiques
« La pièce appelle des comparaisons, elle pourrait favoriser des parallèles ingénieux, mais son grand
mérite consiste précisément dans ceci qu’elle nous fait assez vite oublier les autres parce qu’elle
possède son originalité de construction, de dialogue, de visage… Je me suis amusé presque tout le
temps à cette fantaisie qui n’est pas lourde, à cette comédie mi-fantastique, mi-féerique qui n’a
d’autre ambition que d’être théâtrale. »
Jean-Jacques GAUTIER - Le Figaro
« J’ai eu une agréable surprise au théâtre de l’Œuvre. J’y ai rencontré de l’esprit, une sorte de grâce,
et ce genre de bon sens qui fait bon ménage avec la féerie, et de quoi notre théâtre actuel tend
à se désolidariser. »
Jacques LEMARCHAND - Combat
« La jolie chose ! Une espèce de petit chef d’œuvre d’ingéniosité, d’esprit, d’imprévu, de fantaisie et,
à travers tout cela, de vérité… Il y a là un mélange exquisement dosé de comique et de dramatique…
C’est une réussite rare. »
Fernand GREGH - Cavalcade
JOSÉ
Analyse
Jérôme, auteur de chansons, avant de réussir à Paris, a été amoureux, en sa province natale, d’une jeune
fille qu’il aurait épousée sans l’opposition de ses parents. Il pense toujours à elle mais, sans qu’il l’ait
su, elle est devenue la femme d’un négociant en vins de Béziers, international de rugby. Jérôme écrit
toutes les chansons du célèbre chanteur José qui, à la suite d’un gala à Béziers, a séduit la jeune femme.
À l’occasion d’un match international auquel son mari participe, elle l’accompagne à Paris et donne rendez-vous à José chez son ex-fiancé. Mais une petite starlette, Aline, amoureuse de Jérôme et championne de judo, déjouera tous ses plans.
Critiques
« Grâce à l’intervention du rugby et de la télévision, le sujet reste toujours pittoresque et attachant,
bien que la pièce ne se catalogue dans aucun genre défini. »
René GORDON - Franc-Tireur
« L’intrusion de la boîte à images sur scène qui rajeunit le classique « Ciel mon mari ! » a recueilli
le plus grand succès auprès d’un public qui ne boudait point le plaisir qu’il était venu chercher. »
Gustave JOLY - L’Aurore
« Pour moderniser, Michel DURAN n’use pas seulement de la télévision, le judo, pratiqué
par une impétueuse demoiselle, le rugby y figurent aussi. M. Michel ARDAN mène une partie de
rugby de façon à rendre pour moi le rugby amusant. »
Robert KEMP - Le Monde