Association de lalogoRégie Théâtrale  
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Un étudiant surdoué et dilettante

L'avenir de l’adolescent parut tout tracé : il deviendrait professeur comme ses parents. Inscrit en hypocagne, il fit la connaissance de Roger Vaillant et de Roger Brasillach. Alors que lycéen, il trouvait grand intérêt à ses études, étudiant voici qu’il commençait à s’ennuyer pendant les cours. Heureusement que la faconde de l’un de ses professeurs, M. Bellerat, le séduisit et l’amusa, ainsi se remit-il au travail avec une facilité d’assimilation insolente.


Au premier plan, Thierry Maulnier, José Lupin, Jean Martin, Robert Brasillach, Aurousseau et Maurice Bardèche en Khâgne à Louis-le-Grand 1928
in Thierry Maulnier de Étienne de Montesy éditions Juillard 1994
(photo DR)
Coll. part.

Faisant sienne la formule « Mens sana in corpore sano », Jacques ne méprisait pas le sport et de longues marches à travers Paris ne lui faisaient pas peur

Mais sa plus grande joie fut la découverte du Théâtre. Avec son ami Brasillach, ils devinrent de fidèles admirateurs des spectacles de Gaston Baty au Studio des Champs-Élysées, de Louis Jouvet au théâtre de l’Athénée, de Charles Dullin à l’Atelier et plus particulièrement encore de Georges Pitoëff au théâtre des Mathurins. Entraînés par leur enthousiasme, ils se lancèrent dans l’écriture de pastiches, - à qui étonnera l’autre -, puis rejoints par Roger Vaillant, ils entamèrent un grand roman d’aventure et d’épopée, Fulgur.

N’ayant pas encore atteint ses dix-huit ans, Jacques dut demander une dispense pour être inscrit à l’École Normale. Peine perdue, il échoua au concours d’entrée, qu’il repassera l‘année suivante et sera reçu neuvième.

Rue d’Ulm, Jacques fut heureux. Il se sentait libre de diriger ses activités, ses lectures. Pascal, Racine et Rousseau furent ses auteurs préférés. Mais son indépendance d’esprit, moyennement appréciée par ses professeurs, lui valut ce jugement : «  Les notes obtenues par cet élève le montrent également capable de faire très bien et très mal ».

Pour son diplôme de fin d’études, il choisit L’art dramatique chez Racine d’après ses préfaces. Il obtint l’excellente note, très rare, de 18/20. Néanmoins, il échoua à l ‘agrégation de Lettres et, de ce fait, ne sera jamais professeur. Détestant cette profession, Jacques en était profondément ravi.

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