Dès l’âge de douze ans Françoise aimait écrire des pièces de théâtre . Il s’agissait alors de drames historiques dont les dénouements étaient tragiques à souhait .
Quinze ans plus tard l’inspiration de l’auteur était très différente . Dans sa première comédie, écrite simplement pour distraire ses amis, il était question d’un frère et d’une sœur , ( cf : elle et Jacques ), confrontés à une aventure … laquelle restait à inventer . Prise par l’écriture de son nouveau roman Dans un mois, dans un jour, Françoise abandonna son manuscrit .
Une trentaine de pages de dialogue traînaient donc dans un tiroir, quand Jacques Brenner, rédacteur en chef de la revue Le Cahier des Saisons demanda un article à Françoise . Prise au dépourvu, elle envoya ce début de manuscrit qui fut publié . André Barsacq, directeur du théâtre de l’Atelier en prit connaissance, s’enthousiasma et proposa de monter la pièce une fois terminée . Françoise s’exila en Suisse et dans un chalet perdu dans la neige se mit sérieusement au travail . En trois semaines, après de nombreux échanges de coups de téléphone avec Barsacq, le mot fin s’inscrivait au bas de la dernière réplique du Château en Suède, qui fut mis immédiatement en répétitions .

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Françoise prit un grand plaisir au montage du spectacle : « J’allais plusieurs fois aux répétitions, tous les jours d’ailleurs à la fin, fascinée que j’étais d’entendre mes mots, mes réflexions ou mes répliques dites par des voix humaines (…) Je regardais, émerveillée, ces gens que je ne connaissais pas, qui ne me devaient rien et qui pour moi se pliaient aux caprices de mon imagination : et je leur en avais une grande gratitude » .
Ces acteurs pour lesquels l’auteur avait tant de reconnaissance s’appelaient Claude Rich, Françoise Brion, Philippe Noiret, Annie Noël … Ils avaient son âge et beaucoup de talent . Un courant amical passait entre l’auteur et ses interprètes . Si l’un d’eux butait sur une réplique, Françoise s’en prenait à elle-même et s’empressait de changer son texte . Lors d’une interview, elle insista sur le fait que « les personnages devaient se poser des questions graves d’importance, mais en se jouant la comédie » . .

Château en Suède
Le programme : Nicole Brion, Claude Rich, Philippe noiret et Annie Noël
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Le 4 mars 1960, une représentation d’avant-première fut achetée par un groupement de fonctionnaires de l’Éducation Nationale, tous des professeurs. Françoise était morte de trac . Elle assista au spectacle cachée au fond d’une loge d’avant - scène et, juste avant la fin du spectacle, s’enfuit au café de la place Dancourt . Elle fut rejointe par certains spectateurs qui, paraissant enchantés, s’entretenaient sur cette jeune et brillante romancière « qui en plus savait écrire des pièces ! » .
Le lendemain, en présence des auteurs Jean Anouilh, Jean Cocteau, Jean-Paul Sartre, etc … la Répétition Générale fut un triomphe. À l’instar de François Mauriac, tous jugèrent la pièce « belle, gaie et, mieux que cela, grave » .

Château en Suède
Dessin de Sennep
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En 1960, le président de l’Association de la Régie Théâtrale d’alors, Jacques - Louis Antériou, décida de créer Le Prix du Brigadier destiné à récompenser le meilleur spectacle de l’année . Cet honneur revint à Françoise Sagan qui en devint la première lauréate .
En 1963, Roger Vadim tourna une adaptation cinématographique de Château en Suède, dialogues de l’auteur, avec Curt Jurgens, Monica Vtti, Jean-Claude Brialy, Jean-Louis Trintignant et Suzanne Flon .
En France, la vie continuait . Dans les années 60, la guerre d’Algérie bâtait son plein. Françoise n’était pas indifférente aux évènements Sans être franchement politisée, son coeur penchait à gauche . Sa devise : Chacun fait comme il veut montrait à quel point elle respectait les décisions d’autrui . Avec son amie Florence Malraux, elles signèrent le Manifeste des 121 : une déclaration sur le droit de l’insoumission concernant les adversaires de la guerre d’Algérie . Ce document paraphé essentiellement par des auteurs dramatiques, des comédiens, des romanciers, etc… fit grand bruit et déclencha des représailles de la part du mouvement O.A.S. À défaut de s’en prendre directement à Françoise Sagan - elle déménageait trop souvent : toute personne autre que ses intimes n’aurait su où la trouver - , ce fut l’appartement de XVIIème arrondissement de M. et Mme Quoirez qui fut plastiqué, le 23 août 1961 . Cela ne découragea pas Françoise : lors des évènements de mai 1968, elle se rendra à la Sorbonne pour soutenir le mouvement des étudiants contestataires . Elle en gardera un souvenir inoubliable : « Quand je pense à 1968, c’était formidable . Une liberté comme on n’en a pas connu » et , en 1971, elle signera le Manifeste des 343 en faveur du droits à l’avortement de la femme .
Au début de l’année 1961, lors d’une rencontre imprévue chez son coiffeur, Françoise Sagan fit la connaissance de Marie Bell, somptueuse tragédienne, sociétaire honoraire de la Comédie-Française et l’actuelle directrice du Théâtre du Gymnase . Les deux femmes sympathisèrent et Marie Bell proposa à Françoise d’ écrire une pièce à son intention . Un mois plus tard le manuscrit de : Les Violons parfois … étaient achevé . L’action se passait dans un milieu très bourgeois de Poitiers. Charlotte, demi mondaine sur le retour, espérait ravir l’héritage de son ancien protecteur à un jeune cousin naïf et bon garçon . Pour se faire elle pensait le séduire mais … telle prise qui voulait prendre, elle tomba sous le charme du jeune homme .
Françoise assista à toutes les répétitions qui durèrent trois mois . Elle prenait des notes sans oser contrarier le metteur en scène anglais Jérome Kilty, lui même fort impressionné par la présence imposante de sa principale interprète .
Politiciens, acteurs, écrivains, gens du monde, le Tout-Paris assista à la première représentation : Edgar Faure, René Meyer, Michel Simon, Mélina Mercouri qu’accompagnait Jules Dassin, Anthony Perkins, Marie-Laure de Noailles, Guy de Rothschild, Marie-Louise Bousquet, Joseph Kessel, René Clair … Ils étaient tous là . On ne pouvait parler d’enthousiasme … À l’entr’acte, on prétendait attendre la fin de la pièce pour se déclarer . Lors des derniers saluts, Marie Bell fut évidemment très applaudie, mais la critique pour l’ouvrage fut divisée . Pour certains : « Le thème de la pièce est celui des ravages de la pureté dans un monde pourri. Il n’est pas d’une originalité extrême » ou bien « Un conte de fée pour vieux enfants, une romance pour accordéon, une petite musique de nuit, à la mélodie feutrée. Tels sont ces Violons parfois … » mais d’autres applaudissaient : « J’aime cette pièce, ce spectacle … Ce n’est pas un spectacle pour les snobs … » .
Au théâtre du Gymnase Les Violons parfois ... étaient joués en alternance avec Adieu Prudence, un succès du duo Pierre Barrillet et Jean-Pierre Grédy, de sorte que, représentée dix-sept fois seulement, la pièce resta à l’affiche de longs mois .
Au cours de l’automne 1961, Françoise fit la connaissance d’un jeune américain de trente et un ans, natif du Minnesota, Bob Wisthoff . Il était beau, intelligent, spirituel, il aimait la vie . À seize ans il avait falsifié ses papiers d’identité pour partir à la guerre du Vietnam . Puis, après s’être désengagé de l’armée américaine, il avait suivi les cours de l’école des beaux-Arts de Mexico et était devenu, grâce à son élégance naturelle, un des premiers modèles masculins américains . À Paris, il s’était installé dans un atelier d’artiste à Montmartre et s’adonnait à la céramique . Françoise et Bob tombèrent amoureux et leur mariage eut lieu le 14 janvier 1962 . De cette union naîtra un petit garçon, Denis : Françoise était une jeune mère comblée : « Quand il est né et que l’on me l’a mis dans les bras, à la première minute, il s’est passé un phénomène purement physiologique que les hommes sont incapables de connaître . J’ai eu une impression d’extravagante euphorie » .

Bob Wishoff, Françoise Sagan et leur fils, Denis
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(photo Paris-Match)
Mais la jeune femme, jalouse de son indépendance, choisit de divorcer en mars 1963 . Les anciens époux resteront très proches l’un de l’autre . Il leur arrivera de cohabiter jusqu’à ce que, huit ans plus tard, la mort de Bob les sépare .
Parfois, il survient un miracle dans la vie d’un auteur : celui d’écrire une pièce pour un acteur sans le savoir, sans penser à lui. C’est ce qui arriva pour La Robe mauve de Valentine, la troisième pièce de Françoise Sagan, représentée au Théâtre des Ambassadeurs à partir du 14 décembre 1963 . Engagée pour le rôle principal, Danielle Darrieux fut le personnage idéal . Dès la première répétition Françoise Sagan et Yves Robert, le metteur en scène, tombèrent sous le charme de leur interprète . Ils n’avaient rien à expliquer à la comédienne, rien à reprendre, rien à suggérer, Danielle Darrieux était Valentine soi–même . Les deux mois de montage se passèrent dans l’enthousiasme et la bonne humeur . Le mari de la comédienne, le producteur Georges Mitsinkides, et Bob Wisthoff devinrent de grands amis . Le quatuor ne se quittait plus .

La Robe mauve de Valentine
Danielle Darrieux
fonds Georges Herbert
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(photo DR)
Le soir de la répétition générale, ce fut un triomphe. Danielle Darrieux avait son fan-club : des acteurs avec lesquels, pour la plupart, elle avait joué la comédie ou tourné des films : Jean Gabin, André Luguet, Micheline Presle, Arletty, Pierre Fresnay, Jean-Claude Brialy, sans compter Louis Aragon et Elsa Triolet, Jean Sablon, Francis Poulenc … Tout ce beau monde applaudit à tout rompre quand , à la fin du spectacle, apparurent en scène, se tenant par la main, la comédienne et son jeune auteur .
La pièce était programmée pour une éternité. Malheureusement, le 17 avril 1964, Danielle Darrieux fut transportée d’urgence à l’hôpital américain pour y être opérée d’une péritonite et ne put reprendre son rôle qu’à la rentrée .
Désormais, envoûtée par la scène : « ... Il faut être amoureux du théâtre pour le comprendre . Le charme des répétitions cette odeur du bois fraichement découpé que dégagent les décors, la pagaille des derniers moments, l’excitation, la fureur, l’optimisme, le désespoir, tout cela a été assez souvent décrit par tout un chacun pour que je n’y ajoute pas un iota », Françoise n’attendit pas la fin des représentations de La Robe mauve de Valentine pour se remettre à l’écriture .
Cette fois, l’histoire se passait à Saint Petersbourg en 1890 . Ruiné par le jeu et fou de jalousie, un prince russe se trouvait confronté à un jeune désespéré qui, voulant se faire tuer, lui avouait être l’amant de sa femme . Le titre de sa nouvelle pièce Le Bonheur impair et passe … était à lui seul tout un programme. L’ouvrage fut retenu par Claude Génia, directrice du théâtre Edouard VII pour être affiché le 12 février 1964 . Françoise Sagan refusa le metteur en scène Pierre Peyroux, assistant de Raymond Rouleau . Elle décida d’assumer, elle-même, le montage de sa pièce, se référant à Jean Anouilh qui n’avait nul besoin d’intermédiaire pour présenter ses œuvres . Françoise choisit la distribution qu’elle jugea idéale puisqu’à l’exception d’Alice Cocéa, dont ce serait le dernier rôle, elle n’ engagea que des amis, Juliette Gréco, Jean-Louis Trintignant, Daniel Gélin et Michel de Ré . Or si Jean Anouilh avait une autorité certaine sur ses comédiens, Françoise n’en avait aucune . Très vite les répétions tournèrent à la pagaille, au chahut, à la rigolade . Pour ne rien arranger, le théâtre Edouard VII était flanqué à droite du bar du Cyros et de l’autre côté d’un restaurant russe . Ces deux établissements devinrent très vite des annexes du plateau : « Au bout d’un certain temps de répétition, tout le monde disait : « Assez travailler, si on allait prendre un verre ! » et on se remontait le moral à coups de vodka .

Michel de Ré, Françoise Sagan
Jean-Louis Trintignant, Daniel Gélin et Juliette Gréco
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(photo A.D.P.)
Sous un premier titre Amour impair et passe la pièce fut présentée en avant - première au Théâtre de Genève le 15 janvier . La critique ne fut guère encourageante : « Le temps passe lentement, au moins le spectateur a-t-il la consolation d’entendre parler de choses agréables et de s’ennuyer sans vulgarité » .

Bonheur, impair et passe
Jean-Louis Trintignant et Michel de Ré
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(photo Elle)
De retour à Paris, Françoise changea sur l’affiche le mot « Amour » en « Bonheur » . Apparemment cela ne n’améliora pas le sort de la pièce .
Alors que l’on était à quelques jours de la Première représentation, Juliette Gréco, qui répétait par ailleurs pour le Gala des Artistes, se foula le pied . En outre, la veille du grand jour, une de ces personnes dont on ne savait pas ce qu’elle faisait dans la salle, déclara tout de go, que l’on n’entendait mal les comédiens . Françoise s’affola et travailla toute la nuit avec l’ingénieur du son . Le lendemain, les hauts parleurs ne cessèrent de siffler pendant toute la représentation . Les trois-quarts du temps, les comédiens étaient inaudibles .

Juliette Gréco et Françoise Sagan
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(photo Paris-Match)
En dépit d’une épidémie de grippe, une partie du Tout Paris, encore sous le charme de La Robe mauve de Valentine, s’était déplacée . Les invités sortirent du théâtre en hochant la tête ou en se bouchant les oreilles . Les critiques furent franchement sévères : « J’en veux à Françoise Sagan d’avoir gâché ce beau sujet. Elle a bâclé sa pièce en paresseuse qui pense à autre chose… », « J’ai rarement vu pièce plus mal mise en scène . Ne parlons pas du fait que l’on n’entend pas les comédiens et qu’on ne comprend pas ceux qu’on entend . Ce fut un festival de bredouillage et de répliques superposées » .
Certains néanmoins pardonneront à l’auteur : « Françoise est très intelligente, Elle ne s’est pas braquée . Elle reconnaît qu’elle a raté son coup . Sportivement elle fait appel à quelqu’un d’autre pour remettre un peu d’ordre dans sa pièce » . Ce quelqu’un d’autre était le jeune metteur en scène, Claude Régy . Il tenta de limiter les dégâts .
En dépit d’une presse détestable, le public se montra relativement satisfait . Ce ne fut pas un triomphe mais Bonheur Impair et Passe fêta la centième représentation devant des salles pleines . Et Françoise conclua lors d’une interview : « J’aime le théâtre parce que c’est une partie de poker . On ne sait jamais si l’on gagnera » .
Le temps de publier son sixième roman La Chamade et, Françoise, son chien Werther à ses pieds et son chat auprès de sa machine à écrire , entreprit un nouveau manuscrit : Le Cheval évanoui . La pièce terminée, elle la fit lire à Marie Bell dont elle était devenue très amie en dépit des Violons parfois ... qui n’avaient pas connu le succès espéré . La directrice du Gymnase s’enthousiasma pour la pièce et décida de la monter dans une mise en scène de Jacques Charon, sociétaire de la Comédie-Française . Homme de grande précision, il refit retravailler Françoise sur son texte : « Ma pièce était mal construite. Il me l’a dit, (…), ses arguments étaient intelligents et logiques, j’ai tout recommencé sur ses indications et en un mois, il a aimé » . . Oublié le cafouillage du montage du Bonheur, impair et passe .

Le Cheval évanoui
Jacques Charon
Dessin de Dorini
programme original
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voir l'intégralité du programme
L’action se passait en chez un lord anglais, un mondain désabusé, un personnage à la Oscar Wilde . Il fallut à Françoise beaucoup de talent pour que, démarrant comme un vaudeville, la pièce puisse bifurquer vers la comédie légère, grâce à cet humour anglais qu’elle sut transmettre à ces personnages . Telles étaient les répliques : « On ne se fatigue pas de quelqu’un, en fait, on se fatigue d’aimer . D’éprouver de l’amour . On veut bien avoir froid si le chauffage saute, mais on ne veut plus avoir mal si le coeur en fait autant . Cela s’appelle l’expérience » ou bien « On se rend compte qu’il faut être libre de tout pour être libre de soi. Et qu’il ne faut rien supporter, jamais, que la passion ; parce que, justement, elle n’est pas rassurante » .

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La pièce étant un peu courte, Françoise Sagan écrivit en quelques jours, un lever de rideau L’Écharde . Il s’agissait d’une vieille actrice mythomane qui, dans une maison de famille, tentait de séduire un jeune garçon d’étage .
Il était dommage que ce petit acte fut considéré comme une pochade improvisée et sans intérêt, car Le Cheval évanoui remporta tout les suffrages . Les critiques et les spectateurs n’hésitèrent parler d’une véritable réussite . Cette fois-ci, Marie Bell pouvait se réjouir d’avoir fait confiance au talent de sa jeune amie . Quant à Françoise elle avoue volontiers son amour pour le théâtre : « Ce que j’aime dans le théâtre, ce sont les coulisses, le temps des répétitions, tout le jeu qu’il suppose, le grand sérieux des acteurs qui vous interrogent : « Quand j’ouvre la porte qu’est-ce que je pense ? » … la façon qu’ils ont de trouver une autre vérité que celle a laquelle on a pensé en écrivant . C’est le folklore du théâtre qui me plaît, le mélo des soirs de Générale, la souffleuse qui vous embrasse en pleurant ! Soudain, dans cette excitation à réaliser l’importance de l’enjeu pour tout le monde, on est pris de vertige » .
Avec mon meilleur souvenir Françoise Sagan édition Gallimard 2005
L’Humanité 7 mars 1960
Au Théâtre, on appelle Brigadier le bâton qui servait à frapper les trois coups avant les levers de rideau
La revue de Paris Thierry Maulnier
L’Aurore Gustave Joly 11 décembre 1961
Les Lettres Françaises Elsa Triolet 14 décembre 1961
Françoise Sagan, ma mère Denis Westhoff, éditions Flammarion 2012
Avec mon meilleur souvenir Françoise Sagan éditions Gallimard 2005
Françoise Sagan, ma mère Denis Westhoff éditions Flammarion 2012
Le Journal de Genève 17 janvier 1964
France-Soir Jean Dutourd 18 janvier 1964
Le Figaro Jean-Jacques Gautier 18 janvier 1964
Paris-Presse -L’Intran X… 22 janvier 1964
France-Soir 24 décembre 1965
Arts 7 septembre 1966
L’Avant-Scène 15 juin 1967