Association de lalogoRégie Théâtrale  
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Quelques pièces

 

PIÈGE POUR UN SEUL HOMME

 

Analyse

Daniel, isolé dans un chalet de montagne, informe la police de la disparition de sa femme. Ils n'étaient mariés que depuis un mois, et il était sûr de la voir revenir après une dispute pas plus grave qu'une autre. Le commissaire tente de le rassurer. Il ne trouve pas l'affaire bien importante. Mais un abbé, nouvellement nommé dans le pays, se présente à Daniel, accompagné d'une jeune femme repentante qui se jette à son cou. Pourtant, Daniel affirme que Florence n'est pas sa femme et qu'il ne la connaît pas. Le commissaire croit à un trouble survenu chez Daniel, car tout concourt à prouver que Florence est la femme de Daniel. Et Daniel nie, désespérément…

 

Critiques

« Robert Thomas, avec un homme seul et un commissaire a imaginé le plus subtil et le plus perfectionné des pièges. C'est  La machine infernale  sur un mode mineur. Plus d'un spectateur s'y laissera prendre lui-même. Ce sera un succès. Christian Alers joue le rôle d'un jeune mari dont l' épouse vient de disparaître dans de mystérieuses conditions comme si c'était un héros de tragédie, ou, tout le moins, un héros de J-P. Sartre ».
Georges LERMINIER – Le Parsisien Libéré

« Public généreux et naturellement trompé : ce n'était pas ce traître-là, ce n'était pas cette victime-là. Ainsi ressent-on à la fin comme un friselis de déception. Et au fond, je me demande si la comédie policière ne pêche pas surtout pour cette raison. Au théâtre, le spectateur doit toujours  être dans le coup ».
MORVAN-LEBESQUE – Carrefour

« … Ce  piège  a été agencé, machiné, actionné avec une habileté diabolique par l'auteur, M. Robert Thomas, un jeune de la  nouvelle vague théâtrale  (mais qui est aussi doué pour le cinéma à  suspense  que M. Hitchcock lui-même) ».
Paul GORDEAUX – France-Soir

 

HUIT FEMMES

 

Analyse

Dans une maison isolée par la neige, un homme est trouvé assassiné. Pour découvrir le coupable, huit femmes vont se livrer, en huis clos, à un jeu de la vérité implacable et pitoyable, à l'issue duquel aucune ne sera épargnée, où toutes les faiblesses, les mensonges et les rancœurs cachées vont apparaître au grand jour, car malgré les convenances et la courtoisie apparente, les huit femmes se détestent ou se jalousent plus ou moins ouvertement.

 

Critiques

«  Dans une atmosphère qui rappelle un peu celle de  Virage dangereux  de Priestley, chacune des huit femmes accuse et se défend, mais en révélant dur elle-même, presque sans le vouloir, des traits qui incitent à la soupçonner, et en en révélant sur les autres. C'est un déballage général où personne ne paraît innocent ; un implacable coup de sonde, aussi, dans les profondeurs de l'âme féminine ».
Paul GORDEAUX – France-Soir

 « Pièce policière sans policier et sans autre homme qu'une victime invisible,  Huit Femmes  est avant tout une satire de la famille, marquée de misogynie. Elle rejoint, dans son âpreté virulente  Famille je vous hais  de feu André Gide et  Le Nœud de vipères  de François Mauriac. Seulement à cette différence que pour exprimer ce qui l'oppresse, M. Robert Thomas use de l'humour. Un humour qui porte à tout coup. Et à peine venons-nous de rire que nous voici empoignés par le suspense d'une situation dramatique. M. Hitchcock a trouvé là son égal ».
Maurice CIANTAR – Paris-Jour

« Ce mélange détonant de rire dans la frayeur n'est pas tout. Robert Thomas ne néglige jamais la psychologie de ses personnages qui vont toujours se révélant, se nuançant, se retouchant, jusqu'à acquérir une présence de plus en plus réelle, de plus en plus intense, une parfaite autonomie ».
Gilbert GUEZ – Candide

 

DOUBLE JEU

 

Analyse

Françoise, charmante et riche jeune femme suisse, a épousé le cynique et effrayant Richard, qui la ruine et la maltraite. Elle apprend soudain que Richard a un frère Michel qui lui ressemble à s'y méprendre – un pauvre type qui sort de prison. Elle décide de se servir de cette ressemblance et va faire jouer à Michel le rôle de Richard, en vue d'obtenir un divorce truqué et ce, sous le nez d'un huissier. Hélas, Michel est trop maladroit et Richard trop malin.

 

Critiques

« Naturellement, c'est invraisemblable… De la vraisemblance on se moque, l'auteur aussi. Ainsi le veut la comédie. L'humour l'emporte sur le mystère. On est floués mais contents. Guignol n'a pas d'autres vertus ».
Pierre MARCABRU –France-Soir

« Un coup de théâtre assez sensationnel ne survient qu'à 23 heures 20 et jusque-là, la route a paru un peu longuette… À aucun moment, on ne se sent pris, captivé. C'est que les personnages ne sont que des marionnettes dont les actes, purement gratuits, n'ont pas un soupçon de vraisemblance ».
André RANSAN – L'Aurore

 « Robert Thomas ne recule, avouons-le, devant rien. Aucune outrecuidance ne lui fait peur. Mais on n'y croit pas, direz-vous. Qu'on se rassure : lui non plus. Et pourquoi aurait-il peur ? Il fait en se jouant des pièces qui se jouent, sont faites pour amuser, amusent ceux qui les jouent et ceux qui les voient jouer. Le reste est littérature ».
Jean-Jacques GAUTIER – Le Figaro

 

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