retour aux textes thématiques de l'Association de la Régie Théâtrale

suite

Lexique des termes techniques de Théâtre

par André Bataille

C

A B C D E F G H I J L M N O P Q R S T V

 

CADRE DE SCÈNE

(1) Ouverture fixe de la bouche de scène dans l'architecture de la salle.

(2) Ouverture mobile de la scène formée par les draperies et le manteau réglables.

 

CAGE DE SCÈNE Volume total de la scène, cintres et dessous compris
cage de scène
CAIORNE

Poulie de métal sur un axe, emprisonnée dans une chape de bois. Utilisée également dans la marine.

caiorne

 

CAISSON

Petit morceau de décor en volume venant s'appliquer dans l'ouverture d'une feuille pour figurer l'embrasure d'une porte ou d'une fenêtre.

 

CAMION

Pot de peinture de grande dimension employé par les peintres décorateurs.

 

CARTONNAGE

Fabrication, par les accessoiristes, d'objets à l'aide de papier et de colle. C'est une spécialité qui tend a disparaître pour être remplacée de plus en plus par des matériaux plastiques.

 

CASE

Compartiment où les décors sont emmagasinés, situé le plus souvent de chaque côté du plateau, à l'extrême cour et l'extrême jardin.
Endroit cloisonné, prévu pour ranger les décors.

 

CASSER LES ARÊTES

Rogner au rabot les angles des bois pour éviter les échardes et rendre propre.

 

CASSEROLE

Boite cylindrique montée sur un pied mobile, contenant une lampe incandescente projetant une lumière de forte intensité.
Cône cylindrique équipé électriquement.

 

CASSETTE

Glissières métalliques fixées sur les chariots de costières, destinées à recevoir l'embase des mats.
C'est aussi la boite glissière des âmes sur lesquelles sont équipées les fermes des dessous.

 

cassette
CENTRE Milieu du Théâtre, du plateau. (voir : Plateau)
On dit également : « au théâtre »
CHAÎNE DE SÉCURITÉ

Comme son nom l'indique, c'est une chaîne destinée à retenir un projecteur au cas où celui-ci tomberait accidentellement.

 

CHANFREIN

Étroit biseau obtenu en abattant l'arête d'un châssis pour lui permettre de prendre l'angle d'une plantation oblique.

 

CHANGEMENT

Déblayage pendant une représentation, pendant les entr'actes, du décor de l'acte venant d'être joué, pour y placer le suivant. Il y a aussi des :

- changement à vue
- changement précipité
- changement au noir
qui ont chacun leur particularité.

CHANGEMENT À VUE

Changement de décor exécuté à la vue du public.

 

CHANGEMENT PRÉCIPITÉ

Changement de décor exécuté très rapidement.

 

CHANGEMENT AU NOIR

Changement de décor exécuté sans lumière.
Pour bien exécuter ce travail très délicat, il suffit d'être prêt en coulisse quelques minutes avant le changement et d'habituer sa vue au noir. Il faut pour cela fermer les yeux ou se cacher la vue à toute sorte de source de lumière. Lorsque la lumière s'éteint, les yeux s'étant habitués à la pénombre, le machiniste voit relativement dans le noir, alors que les spectateurs sont encore éblouis.

 

CHANTOURNAGE

Découper le corps d'un décor suivant le dessin tracé par le peintre décorateur pour obtenir des motifs décoratifs (feuillages, terrains, maisons, etc ...), en bois, contre-plaqué, volige ...

 

CHANVRE

Plante cultivée pour sa tige, fournissant la fibre textile utilisée pour la fabrication d'un certain nombre de cordages, fils, toiles, etc ...

 

CHARGE Quantité de « pains » nécessaire, placés sur une « tige » et servant de « contrepoids » pour équilibrer le poids d'un décor accroché sur une « porteuse ». Faire la charge : charger une tige de pains de métal (fonte, plomb, etc...).
CHARGER (1) Action de mettre une charge (pains) sur une « tige ».
(2) Action de mettre les décors dans un chariot (camion) pour les transporter d'un endroit à un autre.
(3) C'est aussi un terme de machiniste qui veut dire : faire descendre un décor des cintres. Antonyme : APPUYER.
CHARIOT

Voiture, camion équipé spécialement pour transporter les décors, accessoires, rideau, etc ...

 

CHARIOT DE COSTIÈRES

Élément mobile, placé dans le « premier dessous » à l'endroit des costières, coulissant sur un rail et destiné à recevoir (dans les glissières appelées « cassettes » ) les mâts sur lesquels sont parfois fixés les décors sur une scène à l'Italienne.

 

chariot de costières
CHARIOTER

Ne semble pas être Français, mais est traditionnellement employé dans le métier pour signifier : transporter les décors à l'aide d'un chariot (camion spécialement équipé pour le transport de décors).

 

CHÂSSIS

Cadre formé de battants, recouvert de toile ou de contre-plaqué, sur lequel est peint le décor.

 

châssis
Structure d'un châssis

 

CHEMINÉE DE CONTREPOIDS

Conduit placé de chaque côté du plateau dans lequel coulissent les tiges de contrepoids des équipes à l'allemande et garni d'un grillage amovible (côté plateau) à grosse maille, servant de protection.

 

CHEMINÉE D'APPEL

Double trappe située sur les toits du théâtre et qui, manoeuvrée soit du plateau, soit de chez le concierge ou gardien, crée en cas d'incendie un courant d'ail attirant les flammes et la fumée vers le haut évitant ainsi (avec le renfort du rideau de fer) la propagation du sinistre dans les autres lieux du Théâtre.

 

CINTRE

Partie du Théâtre située au dessus de la scène qui comprend :
- les « services » de chaque côté du plateau
- les passerelles reliant les services
- le gril surplombant le tout, à une hauteur correspondant au moins au double de celle du manteau d'arlequin à sa hauteur maximale, ceci afin de pouvoir « cacher » les décors équipés.

 

CINTRIER

Machiniste spécialisé dans toutes les manœuvre et équipements du cintre.

 

CLAQUE

Personnes placées dans la salle, mélangées aux spectateurs et payées pour applaudir. Ce procédé n'est plus guère utilisé.

 

CLEF

(voir NŒUD)

 

COFFRAGE

Élément de décor en volume dont l'intérieur (partie visible du public) est vide, ce qui allège considérablement.

 

COLLE FORTE

Gélatine faite avec des matières animales, utilisée en menuiserie traditionnelle. Doit être maintenue au bain-marie à une chaleur suffisante pour être liquide. Est de plus en plus remplacée par une colle à froid.

 

COLLE DE PEAU

Colle faite avec de la peau de lapin, utilisée à chaud par les peintres décorateurs. Est remplacée par la colle cellulosique ou vinyllique qui donnent un ton plus satiné que la colle de peau.

 

CONDUITE DE SCÈNE

Livre de scène sur lequel le Régisseur Technique a noté toutes les indications, consignes, directives, ordres, ainsi que toutes les manœuvres réglées par le metteur en scène pour conduire et mener à bien un spectacle.

 

CONSOLE Pupitre de commande (jeu d'orgue) de la cabine de son.
CONTREPAREMENT

Face opposée au parement. Envers du décor, partie invisible du public. Antonyme : Parement.

 

CONTREPOIDS

Nombre de « pains » de métal suffi suffisant pour contrebalancer le poids d'un décor sur une tige; c'est aussi la « charge » .

 

CONTRÔLE Travail effectué par les Contrôleurs a l'entrée des spectateurs. Contrôle des billets d'entrée.????????????
CORDAGE

Fil de grosse section (22 m/m), le plus souvent en chanvre, servant à manœuvrer une équipe à l'allemande.

 

CORDE À PIANO

Fil d'acier de forte résistance, utilisé en fil de registre dans les équipes de fortune, de glissières dans les rideaux Brechtiens, etc. ... C'est, avec la corde de pendu, les deux seuls termes autorisés dans le Théâtre. En effet, selon la tradition, le mot « corde » est remplacé dans tous les autres cas, par le mot « fil ».

 

CORDEAU

Fil de coton de faible diamètre servant à aligner, à tracer les lignes droites sur de grandes longueurs.

 

COSTIÈRE

Vide, fente Coupant le « plateau » de part et d'autre des « rues » et « fausses rues ». C'est dans ces costières rue se trouvent les chariots communiquant avec le premier dessous et dans lesquels se glissent les mâts. (voir dessin Chariot)

 

COTÉ

Au dix-septième siècle étant sur le plateau et regardant la salle, la loge d'avant-scène du Roi était du côté droit et celle de la Reine du coté gauche. Le coté droit était donc appelé « le coté du Roi » et le coté gauche « le coté de la Reine ». En 1792, la Révolution supprima tout ce qui pouvait rappeler la Royauté. C'est ainsi que le côté droit (ou côté du Roi) devint le « côté jardin » à cause du jardin des Tuileries, et le côté gauche (ou côté de la Reine) devint le « côté cour » à cause de la cour du Carroussel.
Une méthode mnémotechnique permet de se rappeler facilement où sont le jardin et la cour : si l'on inscrit mentalement sur le plateau le nom de Jésus-Christ lisible de la salle, le spectateur saura où se trouve le côté jardin et celui de la cour en prenant tout simplement les initiales J.C.

 

COULISSE

Partie du Théâtre se trouvant de chaque côté et derrière le plateau.

 

COUPLET

Article de quincaillerie composé de deux pièce métalliques assemblées sur un axe commun, amovible ou non. C'est, en fait, une sorte de charnière très simple.

 

couplets
COUR

Étant sur le plateau et regardant la salle, la cour est le côté gauche de la scène. (voir Côté)

 

COURIER

Machiniste travaillant du côté cour.

 

COURONNEMENT

Partie supérieure venant se raccorder sur la partie basse d'un élément, ceci dans le but d'en augmenter la hauteur ( ferme, châssis, rideau).

 

COURSE

Longueur de fil nécessaire passant dans les poulies du lieu de manœuvre à l'attache, sur le décor ou la porteuse.
On appelle « grande course » le fil le plus long, « petite course » le fil le plus court, « milieu » le fil du centre, " inter cour " le fil entre le centre et la cour, « inter jardin » le fil entre le centre et le jardin.

 

COUTURIÈRE

Dernière répétition d'un spectacle complet en costumes avant la première représentation en public qui est donnée devant les employés au Théâtre et quelques invités privilégiés.

 

COUVRE-JOINT

Bande métallique fixée sur l'un des montants d'un châssis assurant un raccord parfait avec le châssis contigu.

 

CUL DE PORC

(voir : NŒUD )

 

CUL DE POULE

(voir : NŒUD )

 

CUL NU

(voir : ASSEMBLAGE )

 

CUVE

À l'Opéra de Paris, c'est la fausse rue du lointain dans laquelle sont rangés tous les rideaux du répertoire. Les Machinistes descendent dans la « cuve » pour attacher ou détacher les rideaux descendus par la porteuse électrique qui descend jusqu'au cinquième dessous.

 

CYCLORAMA

Toile bleu clair, en grande largeur, sans couture, cachant toute la découverte du fond de la scène et des côtés, dans un mouvement circulaire.
Pour éviter des plis disgracieux formés par la toile souple, il est construit dans plusieurs grands Théâtres (Opéra de Paris, Grand Théâtre de Bordeaux) un cycle rigide qui se charge et s'appuie en donnant toute satisfaction par sa belle surface unie, mais encombre le cintre par sa rigidité, d'une façon très contraignante pour les équipements des autres éléments de décor.

 

 

haut de page

comedia